Si Verdey m'était conté.

Recherches et rédaction Annie Bouatou.

Tome III

de la révolution de 1830 ... à celle de 1848.

Avertissement :

Le contenu de l’article qui suit n’est pas scientifiquement établi. Il résulte de la compilation d’informations issues de nombreuses sources :
• Archives départementales de l’Aube
• Archives départementales de la Marne
• Mémoires de la société d’agriculture, sciences et arts du département de l’Aube
• Registres des délibérations du conseil municipal de Verdey
• Mémoires de la société d’agriculture, sciences et arts du département de l’Aube
... entre autres.

Mœurs-Verdey

Repères

La Liberté guidant le peuple -- Peinture d'Eugène Delacroix (1830)

La révolution de 1830, dite de Juillet, est la deuxième révolution française, après celle de 1789. Elle porte sur le trône un nouveau roi, Louis-Philippe Ier, à la tête d'un nouveau régime, la monarchie de Juillet, qui succède à la Seconde Restauration. Cette révolution se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites « Trois Glorieuses ». (Sce Wikipedia)

Lamartine devant l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848 refuse le drapeau rouge – Peinture de Félix Philippoteaux (1848).

La révolution de 1848 est la troisième révolution française après la Révolution française de 1789 et celle de 1830. Elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848.
Une partie du peuple de Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Le roi Louis-Philippe est contraint d'abdiquer et la Deuxième République est proclamée par Alphonse de Lamartine, mettant ainsi fin à la monarchie de Juillet. (Sce Wikipedia)

Mœurs-Verdey

En fait, les habitants de Verdey sont bien éloignés des affaires politiques et la « Monarchie de Juillet » n’a que peu d’impact sur leur vie. Cette période est plutôt marquée pour eux par leurs relations avec les communes voisines : Lachy, Les Essarts lès Sézanne et Sézanne.

Verdey et Lachy … le parcours des bêtes à laine.

C’est en 1827 que tout commence ! Et, pour bien comprendre, il faut déjà connaître ce qu’on appelait « la vaine pâture » et « le parcours ».

Au Moyen-Âge et sous l’Ancien Régime la vaine pâture est un droit d’usage qui permet de faire paître, gratuitement le plus souvent, son bétail en dehors de ses terres sur les bords de chemins, dans les friches, les terres « vaines et vagues » (vides et non closes), les terres nues de leurs cultures, les bois de haute futaie, les taillis de plus de 4 ou 5 ans, et aussi sur l’ensemble des terres après la récolte. Ce droit est ordinairement valable sur la seule commune. Par contre, lorsque deux communes voisines s’accordent réciproquement ce droit, on parle de parcours. C’est la loi du 9 juillet 1889 qui a supprimé les droits de parcours et de vaine pâture en France.

Revenons donc à ce parcours entre Verdey et Lachy.

Le conseil municipal de Verdey réuni le 22 août 1827 déclare : « …nous opposons unanimement à acquiescer à leur demande [celle du conseil municipal de Lachy] … sommes d’accord d’abandonner les 80 arpents de terres du Valdieu parcourus jusqu’à ce jour par nos troupeaux mais en faisant cet abandon demandons en compensation, avec droit et justice, la même quantité de parcours sur la partie la plus rapprochée de notre parcours ordinaire de 130 arpents de terres de notre territoire contiguë à celui de Lachy … En conséquence nous prions les autorités supérieures de prendre en considération notre délibération en réponse à celle du conseil municipal de Lachy et vouloir bien y faire justice … Nous aimons à nous persuader que M. le sous-préfet voudra bien nous accorder sa bienveillance notre réclamation étant fondée sur la raison et la justice … ». Suivent plus de quatre pages d’argumentaire !

Mais « les autorités supérieures » n’ont visiblement pas accédé à la demande du conseil de Verdey. Aussi, le 20 novembre 1828 ce conseil délibère à nouveau sur … le même sujet ! Après avoir constaté « …l’avidité des habitants de Lachy … cherchant à s’agrandir aux dépens de leurs voisins … », le conseil se trouve unanimement d’accord pour « … laisser jouir aux habitants de Lachy qui possèdent des terres sur le territoire de Verdey de la faculté que leur offre la loi du 6 octobre 1791 … ». Pourtant les choses ne sont pas aussi simples ! En effet, un nouveau conducteur de troupeau [berger] appartenant aux ayants-droits de Lachy selon la dite loi a « … sans doute par ordre de ses maîtres, poussé les habitants de Verdey jusque dans leurs derniers retranchements en faisant avancer sa troupe jusqu’aux haies de leurs clos commettant même le délit … d’introduire le troupeau qui lui est confié dans des champs emblavés en trèfle, luzerne … ». Les habitants de Verdey ont alors fait constater les choses par procès-verbal dressé par le garde-champêtre. On lit alors dans le procès-verbal de la séance du 20 novembre 1828 « … après avoir mûrement réfléchi et pour tout concilier, le conseil a définitivement pris et à l’unanimité la délibération suivante … ». Trois pièces sont abandonnées au parcours exclusif des troupeaux de la commune de Lachy pour un total de 134 arpents. En contrepartie, certaines pièces seront soumises au parcours exclusif des troupeaux de la commune de Verdey ! Moyennant quoi, « … Le conseil municipal de la commune de Verdey aime à se persuader que les autorités supérieures se pénétreront de sa conduite conciliante, qu’elles verront qu’il ne cherche que le moyen de rétablir la bonne intelligence qui a toujours régné entre deux communes voisines et feront accepter aux membres du conseil de Lachy le cantonnement qui leur est offert par sa présente délibération … ».

On pourrait penser que les choses vont en rester là. Que nenni ! Le 20 mai 1831, le conseil de Verdey délibère à nouveau. Mais la délibération en 3 feuillets est rayée et en marge il est indiqué : « Cette délibération n’a pas été envoyée à M. le Préfet ; par réflexion le conseil municipal n’a pas jugé approprié – a été annulée par ledit conseil ».
Et donc, le 8 septembre 1833 on recommence !

Mais là, le juge de paix de Sézanne a été saisi par la commune de Lachy. Et s’ajoutent des récriminations envers le maire de l’époque, Joseph Auguste Pierre Galabert ! Les délibérations du 20 novembre 1828 « … n’ont point été rédigées séance tenante que … le défaut d’intérêt de la part de M. Galabert, maire à cette époque, n’étant à Verdey que comme un oiseau de passage, n’y possédant aucun bien dans la commune de Verdey lui a fait oublier le contenu de notre délibération et qu’ayant été signée un à un confiant dans ce que nous avions délibéré, notre confiance nous a mis dans l’erreur … ». Et de poursuivre « … nous prions M. le sous-préfet de vouloir bien autoriser M. Augustin Victor Verlet, maire de notre commune, à défendre et intervenir s’il y a lieu aux frais de la commune par-devant les tribunaux compétents contre les griefs … à nous faite par la commune de Lachy … ».

Le 9 août 1835 le conseil municipal de Verdey délibère à nouveau « … à l’effet de prendre des mesures au sujet du parcours de la vaine-pâture … ». Un arrêté avec 4 articles est supposé régler les litiges.

Quelle suite ? Nous n’en savons rien ! Plus aucune délibération sur « l’agrandissement du parcours des bêtes à laine » !

 

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Berger et ses moutons (Ph. Gül Işık)

 

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Les Essarts-lès-Sézanne. Cadaste napoléonien

Verdey et Les Essarts-lès-Sézanne … communes et hameau

C’est en 1846 que, sur une demande formulée par plusieurs habitants de la commune de Verdey, le conseil municipal des Essarts lès Sézanne émet l’avis « … qu’il y a lieu de réunir au territoire des Essarts huit maisons qui dépendent de la commune de Verdey … ainsi que 131 ha du territoire de Verdey ».

Considérant qu’il s’agit « de distraire une section de commune pour la réunir à une autre », le préfet - en application de la loi du 18 juillet 1837 - diligente une enquête « tant sur le projet lui-même que sur ses conditions ». Elle aura lieu les 21 et 22 février 1847.

Aux Essarts lès Sézanne - qui compte alors 420 habitants - 57 personnes se sont présentées et ont déclaré appuyer la demande du conseil municipal de cette commune. A l’appui de leurs déclarations, elles exposent que les habitations dont il s’agit sont déjà réunies de fait aux Essarts-lès-Sézanne pour le culte et l’instruction primaire ; que les rues et chemins de cette commune sont fréquentés par ces habitants, qui paient et leurs centimes et leurs prestations au profit de la commune de Verdey sans en tirer aucun avantage.

A Verdey – qui compte alors 135 habitants - ce sont 31 personnes qui ont comparu devant le commissaire enquêteur. Parmi elles, 26 sont opposées au projet et 5 l’ont appuyé. Ces 5 derniers déclarants se trouvent être propriétaires des habitations dont la réunion est demandée. Un propriétaire qui n’a pu, pour cause de santé, se rendre à l’enquête a envoyé sa protestation écrite qui est jointe au procès-verbal d’enquête.
Le commissaire - enquêteur émet un avis favorable au projet de réunion. Dès lors, et comme l’exige la loi, les conseils municipaux des deux communes sont réunis : celui des Essarts persiste dans sa demande alors que celui de Verdey motive longuement sa protestation contre les prétentions de la commune des Essarts lès Sézanne.

Le conseil d’arrondissement d’Épernay « … est d’avis de la réunion des 131 hectares faisant aujourd’hui partie du territoire de Verdey au territoire des Essarts- lès-Sézanne … ».

Le conseil général doit lui aussi donner son avis. Le 3 septembre 1847 il est d’avis « … qu’il y a lieu de réunir à la commune des Essarts-lès-Sézanne les parcelles inscrites dans la section B de la commune de Verdey, depuis le N° 144 compris jusqu’au n°171, et consistant en maisons, jardins et vergers, le tout représentant une superficie de 6ha 83a 60ca, conformément à l’extrait du plan cadastral, section B, du village de Verdey, annexé aux pièces et en suivant le liseré vert marqué sur ledit plan, lequel sera signé et paraphé par M. Le Président du conseil général ».

Pourtant, le préfet refuse cette intégration.

Mais en 1850, Le conseil général persiste dans l’avis qu’il a précédemment émis. Et le 18 août de cette même année, le conseil municipal de Verdey se réunit en session extraordinaire : «  … nous nous opposons formellement à cette réunion sans cependant critiquer ni désapprouver la délibération du conseil général du 3 septembre 1847… ». Suit un historique des différentes « compensations » qui ont été mises en œuvre pour « indemniser » la commune des Essarts : prestations individuelles, participation financière, extraction de sable de la sablière de Verdey au profit des Essarts, ….

Et le conseil municipal de Verdey de conclure : « … Nous ajouterons que comptant sur la justice de l’autorité supérieure chargée de prononcer sur cette affaire … toute l’importance, nous avons toute confiance dans sa justice, dans toute son impartialité et osons tout espérer du jugement qu’elle est appelée à prononcer … ».

On ne sait ce que l’autorité supérieure répondit mais … le hameau des Essarts continua d’appartenir à … la commune de Verdey !

Verdey et Sézanne … 3 ha 85 a en litige

Les relations entre Verdey et Sézanne n’ont pas toujours été harmonieuses. Mais le litige le plus important fut sans aucun doute l’attribution indue d’une pièce de terre de la commune Verdey à la ville de Sézanne.

Cette pièce de terre « … située à l’extrémité de son territoire sur la limite de Verdey, bordant le ruisseau des auges à cent cinquante mètres au plus des premières maisons du village de Verdey d’une contenances de 3 hectares 85 ares portée sur le plan cadastral sous le N° 195 section A de Sans-souci … » a été l’objet d’un litige qui dura plus de … 40 ans et dont nous n’avons pas trouvé l’épilogue !

Il faudra attendre 1851 pour trouver mention de cette affaire dans le registre des délibérations du conseil municipal de Verdey alors que l’erreur remontait à 1811 ! Et ce 25 mai 1851, la commune de Verdey réclame toujours cette pièce de terre à la commune de Sézanne !

C’est Augustin Verlet, d’abord adjoint au maire puis maire de Verdey, qui releva l’erreur. Il siège encore au conseil municipal en qualité de simple conseiller en 1851 quand « l’histoire » est consignée au registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Verdey.

Depuis 1813, c’est lui qui acquittait les impôts fonciers dus par la commune de Verdey auprès du receveur.

En 1818, tout comme il l’avait fait depuis 1814, M. Bijot, receveur municipal de la commune de Verdey « … réclame à ladite commune une somme … de 4 francs 14 centimes de contribution foncière ... ». M. Verlet acquitte ladite somme ainsi qu’il est justifié sur le reçu du receveur municipal et le certificat qui y est joint du 30 septembre 1818.

En 1820, M. Verlet se présente pour acquitter l’impôt dû par la commune de Verdey. M. Bijot recherche dans les Rôles de 1819 et 1820 et ne trouve pas d’imposition pour la commune de Verdey.

Il faut dire que jusqu’au début du 19ème siècle, le cadastre reposait sur les évaluations approximatives des comités des impositions foncières voire sur les simples déclarations des propriétaires. Il a fallu attendre le cadastre dit « napoléonien » - au début du 19ème siècle - pour que l’imposition foncière soit calculée à partir des relevés des géomètres. C’est en 1811 – 1812 qu’eurent lieu ces opérations à Sézanne et ce n'est qu’à partir de 1819 que les impôts fonciers ont été calculés à partir des données du cadastre.

Et c’est à ce moment que M. Verlet, alors adjoint au maire de Verdey, se rend compte de l’erreur. Lors des opérations cadastrales de 1811 – 1812, les géomètres ont indûment attribué le terrain de Verdey à la ville de Sézanne. M. Verlet en fait part à M. Chassériau, maire de Verdey qui a promis de s’en occuper. Mais comme il est mentionné dans le procès-verbal de réunion du conseil municipal, le maire « … ne résidant pas dans la commune et n’y paraissait que par hasard (ce qui arrivait très rarement) … » ne s’occupa pas de l’affaire.

En 1826, c’est M. Galabert, alors étranger à la commune qui a été nommé maire de Verdey. M. Verlet a alors informé M. Galabert de ce différend avec la commune de Sézanne.

Il faudra attendre 1829 pour que, lors de la réunion du conseil municipal du 12 mai, soit à nouveau abordé ce différend. Le sous-préfet et le préfet informés ont transmis au maire de Sézanne la réclamation de Verdey. M. Verlet a alors pris l’attache de M. Dursus, maire de Sézanne. Celui-ci a assuré à M. Verlet avoir examiné la réclamation et pris les renseignements nécessaires. Il s’est alors engagé à exposer les faits lors de la prochaine réunion du conseil municipal de Sézanne. Cette réclamation lui apparaissait justifiée et il a affirmé à M. Verlet qu’il y serait fait droit. Mais la délibération du conseil de Sézanne fut tellement longue que le procès-verbal ne put être rédigé séance tenante ! C’est M. Hémard, secrétaire de mairie à Sézanne qui fut chargé de sa rédaction et il rédigea également l’extrait de délibération qui devait être adressé à la commune de Verdey. Mais par des circonstances obscures, cette délibération n’a pas été signée. Puis il y eut changement de municipalité et de maire. M. Verlet a continué à réclamer la délibération à la ville de Sézanne sans obtenir satisfaction. Après avoir succédé à M. Galabert en qualité de maire, il a adressé le 1er mai 1837 une lettre à M. André Boissonnet qui était devenu maire de Sézanne. Il avait auparavant eu un entretien avec M. Boissonnet lequel avait reconnu le droit de Verdey et s’était engagé à se transporter sur les lieux avec un arpenteur. Mais M. Boissonnet est décédé le 26 mai 1839 et les choses en sont restées là !

En 1842, il fut remis à M. Verlet le dossier avec toutes les pièces plus un certificat signé de M. Jolly – conseiller municipal en fonction de maire – marqué du sceau de la mairie qui certifie que la commune de Verdey possède sur les états de section établis en 1791 trois arpents en friches section de recul coté T qui n’ont pas été déclarés mais ils n’en ont pas moins été portés à la commune de Verdey par MM. Prieur (maire) et Doré (officier municipal). Ce dossier comportait la délibération par laquelle la ville de Sézanne reconnaît à la commune de Verdey la possession d’un terrain de 2 hectares 95 ares et 40 centiares tenant aux prés de la nation et aux terres de Mathieu.

Le 25 mai 1851, le conseil municipal de Verdey demande au préfet de faire rectifier cette erreur en faisant porter au nom de la commune de Verdey sur la matrice cadastrale de la ville de Sézanne la quantité de terrain vaine et vague et s’engage à rembourser à La ville de Sézanne l’imposition mise à sa charge depuis 1819.

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Cadastre napoléonien. Verdey.

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Vue actuelle de l'ancien moulin

Le moulin de Verdey change d’usage : prémices de la révolution industrielle

Jusqu’alors utilisé comme moulin à farine, le moulin de Verdey est acquis en 1838 par Pierre Alexis Bourot. Avec son gendre, Louis Jean Baptiste Berthiot, il y installe un atelier de surfaçage de verres optiques minéraux.

Dés 1839, cet atelier provoque des désagréments. Le maire, Augustin Victor Verlet s’en ouvre au Préfet selon les termes suivants : «  … le propriétaire du moulin à eau de la commune de Verdey, faisant farine, s’est permis il y a 6 mois de la supprimer et d’établir une mécanique à polir les verres à lunettes. Le lavage journalier de leurs engins rend le ruisseau rouge comme du sang. La défense réitérée que je lui ai faite ne leur a pas empêché de continuer. Aujourd’hui mes chevaux sont malades … Je vous prie d’employer les moyens nécessaires pour abolir cette mécanique qui m’est funeste et peut-être à la ville de Sézanne puisque la même eau alimente la ville … Signé : Verlet, maire de Verdey ».

Faute de réaction du Préfet, le maire signe le 28 décembre 1840 un arrêté interdisant de jeter les eaux de lavage du moulin dans le ruisseau :
« Le maire de la commune de Verdey …
Article 1er : il sera expressément défendu aux ouvriers employés à la mécanique à polir les verres à lunettes établi dans le moulin à eau situé commune de Verdey de jeter dans le ruisseau les eaux provenant du lavage de leurs tonneaux … employés à la susdite mécanique, ni même de jeter sur les terrains … susceptible de retomber dans les ruisseaux et autres lieux servant à abreuver les bestiaux ;
Article 2ème : il sera également défendu aux propriétaires du bâtiment formant l’atelier et le moulin de pratiquer aucun fossé et rigole pour recevoir les immondices provenant dudit atelier pour les jeter dans les ruisseaux ;
Article 3ème : il sera également défendu aux susdits ouvriers, et même au propriétaire de l’établissement, de faire aucun barrage au-dessus dudit établissement pour retenir les eaux, ce qui pourrait être nuisible au passage public dû aux habitants de la commune et aux étrangers
Article 4ème : il sera également défendu à toute personne de ne rien jeter d’insalubre ni mal propre non seulement dans les ruisseaux susdits ni même dans toutes les fontaines qui existent dans toute la commune ;
Article 5ème : le garde-champêtre ainsi que nous verbaliserons de contraventions aux dispositions qui précèdent pour le contrevenant être cité devant le tribunal de police
Le présent arrêté … ».

Pourtant l’activité perdurera jusqu’en 1846, date à laquelle l’atelier d’optique sera transféré au moulin St Hubert de Sézanne.

 

Mœurs-Verdey

Tome IV (en préparation)